Un espoir nommé Weah
En 1822, le Liberia, surnommé la Côte du poivre, est fondé par une société américaine de colonisation (The National Colonization Society of America, « la société nationale d’Amérique de colonisation »), pour y installer des esclaves noirs libérés. C’est la première république africaine. C’est le début de tensions entre les Américano-Libériens et la population autochtone dont les citoyens considérés comme de seconde zone.
Il en résultera une lutte politique acharnée entre les deux composantes du pays qui donnera lieu à un embrasement en 1989. En cette année, Charles Taylor lance l’insurrection contre le régime de Doe. Rapidement, Taylor contrôle une grande partie du pays, mais un éclatement au sein de son groupe politique, le NPLF ralentit sa conquête. Un de ses principaux lieutenants, Prince Johnson, se dissocie de son leader et fonde l’INPLF (Independent National Patriotic Front of Liberia).
En septembre 1990, Prince Johnson et ses troupes prennent le contrôle de la capitale Monrovia et assassinent Samuel Doe. Les troupes de Taylor et Johnson s’affrontent et la guerre civile prend toute son ampleur pendant les sept années qui suivent. Un conflit qui va plonger également le pays voisin, la Sierra Leone dans l’un des conflits les plus violent. Des milliers d’enfants-soldat sont enrôlés de force par les War Lords.
Au pouvoir depuis 2006, Ellen Johnson Sirleaf achève son deuxième. Elle est remplacé par le Ballon d’Or George Weah (Coalition for Democratic Change – CDC) qui a été élu président de la République, au second tour de l’élection présidentielle du 26 décembre 2017. C’est la première fois dans l’histoire du Libéria qu’un « native » (autochtone, en opposition aux « Congos » descendants d’esclaves américains affranchis et rapatriés au Libéria qui ont fondé le pays en 1847) devient président par la voie des urnes.
La principale ressource du pays est le caoutchouc, le fer ainsi que l’immatriculation des pavillons de complaisance.