Somalie, une convalescence difficile
Depuis quelques années, et l’instauration à nouveau d’une présidence et la mise en place d’un nouveau gouvernement, l’État somalien revient lentement à la vie. Sur le plan sécuritaire, la Somalie est un maillon de l’arc de crise qui s’étend de Nouakchott à Mogadiscio. Plus de vingt années de guerre civile et l’absence de structures étatiques y ont créé une situation propice au développement du terrorisme international incarné par le groupe Al Shabab, affilié à Al Qaida.
Si la situation s’est globalement améliorée ces dernières années, en particulier dans les centres urbains, grâce à la Mission de l’Union africaine en Somalie (AMISOM) mandatée par le Conseil de sécurité et soutenue par la communauté internationale, elle demeure volatile, notamment dans les zones rurales du centre et du sud du pays où Al Shabab reste présent. Al Shabab continue à cibler les villes.
L’activité économique, largement informelle et reposant en grande partie sur le secteur primaire, est volatile car fortement liée aux conditions climatiques. Les réserves en ressources naturelles sont faibles, et donc peu attirantes pour décider les pays les plus riches de s’occuper d’une remise en état du pays et de ses institutions. L’ONU en est réduite à s’occuper au cas par cas de l’aide humanitaire, sans pouvoir contrôler réellement la situation.