ROUND UP. Comment l’Afrique fait face au coronavirus
On le sait, les capacités des pays de l’Afrique sont limitées face à une épidémie rampante. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait averti, dès le 22 février, que les systèmes de santé africains étaient mal équipés pour affronter l’épidémie. Face à la menace d’une contagion rapide du continent, plusieurs pays ont activé des protocoles stricts.
Boucler les ports et aéroports
Comme les contaminations viennent de voyageurs venus principalement d’Europe, les compagnies aériennes africaines ont suspendu leurs liaisons avec les principaux foyers du virus, en Chine et en Europe, comme Royal Air Maroc, Kenya Airways ou encore Air Algérie.
Plusieurs pays ont également déployé des dispositifs de détection de température corporelle des passagers et les mises en quarantaines des voyageurs en provenance des pays à risques se multiplient, à l’exemple de ce qui se fait en Ouganda et au Burundi.
Cette mesure a créé une pagaille générale au Maroc où des dizaines de touristes français étaient bloqués, essentiellement à Marrakech et Agadir, mais aussi à Fès ou à Tanger, depuis la suspension des vols vers la France et d’autres pays européens. Depuis hier, plusieurs vols ont été affrétés pour les évacuer vers la France. Enfin, plusieurs pays africains ont annoncé la suppression des escales des bateaux de croisière.
Le #Maroc décide de suspendre, jusqu’à nouvel ordre, tous les vols internationaux de passagers en provenance et à destination de son territoire.#Coronavirusmaroc #COVIDー19 pic.twitter.com/LULYXOAyls
— 2M.ma (@2MInteractive) March 15, 2020
Fermer les écoles et les universités
Pratiquement tous les pays touchés par le virus ont décidé la fermeture des écoles et des universités publiques ou privées, certaines pour 3 semaines comme c’est le cas au Sénégal, alors que les pays du Maghreb ont décrété que cette suspension jusqu’à « nouvel ordre ». Cette situation remet sur le tapis la question de la préparation des pays africains à l’enseignement à distance.
Plus de rassemblements publics
Là encore, la vigilance des pays africains dépend du nombre de cas détectés. « J’ai décidé, premièrement, de l’interdiction pour une durée de 30 jours de toutes les manifestations publiques sur l’ensemble du territoire national », a déclaré le président sénégalais Macky Sall, à l’issue d’une réunion d’urgence, dans une intervention retransmise en direct par la télévision nationale.
#COVID19 Je saisis cette occasion pour lancer un appel solennel à tous nos guides religieux à accompagner le Gouvernement et tous les services de l’Etat concernés dans la mise en œuvre des recommandations du Comité national de gestion des épidémies (CNGE).
— Macky Sall (@Macky_Sall) March 14, 2020
Mieux, le pays a décrété l’annulation des rassemblements organisés par les différentes confréries et qui drainent des milliers de fidèles. Le ministre de sénégalais des Affaires étrangères, amadou Bâ a annoncé la suspension de la Oumra, ainsi que les procédures d’organisation du pèlerinage 2020.
Au Maroc, le ministère de l’Intérieur a annoncé l’interdiction jusqu’à nouvel ordre de tous les rassemblements publics auxquels prennent part plus de 50 personnes. Une mesure qui inclut tous les événements et rencontres sportifs, culturels et artistiques.