Patrice Talon: « Le Bénin n’a pas les moyens de confiner sa population »
Le président béninois Patrice Talon s’est adressé, dimanche 29 mars, à ses compatriotes pour faire le point sur la situation du pays autour de la pandémie du coronavirus. Le chef de l’Etat estime que le pays ne dispose pas des moyens des pays riches » pour prendre des mesures de confinement strictes dans la lutte contre la propagation du coronavirus:
« La situation est vraiment grave ». C’est par ces mots que le président du Bénin, Patrice Talon, a débuté son allocution télévisée, dimanche 29 mars. « La situation sanitaire et le risque sanitaire auxquels nous soumet le coronavirus sont préoccupants, sinon très graves. Mon gouvernement et moi-même avons pris la mesure de l’enjeu. Si mes compatriotes n’ont pas encore eu l’occasion de m’entendre en personne, c’est bien parce que je suis à la tâche, jour et nuit, minute après minute. Je m’implique personnellement dans tous les segments de la riposte » a déclaré le chef de l’Etat en introduction.
Alors que le Bénin n’a pas décrété le confinement, le président estime que le pays ne dispose pas des « moyens des pays riches » pour prendre des mesures de confinement strictes dans la lutte contre la propagation du coronavirus: « Pour accompagner les réductions de mobilité ou les confinements, les pays riches débloquent des sommes faramineuses et certains ont même recours à des solutions monétaires à peine déguisées, voire la planche à billets pour prévenir le chaos socio-économique inévitable autrement », a précisé Patrice Talon.
« Le Bénin (…) ne dispose pas de ces moyens », a tranché le chef de l’Etat. « Si nous prenons des mesures qui affament tout le monde, elles finiront très vite par être bravées et bafouées », a-t-il ajouté.
Rappelons que le Bénin le Bénin compte officiellement 6 cas confirmés de Coronavirus, un cas guéri et zéro décès.
Pour limiter la propagation du virus, huit grandes zones urbaines, dont Cotonou la capitale économique, seront entourées d’un « cordon sanitaire » et les transports en commun suspendus dans ces localités à partir du 30 mars.