Côte d’Ivoire: la Cour de justice africaine suspend le mandat d’arrêt contre Guillaume Soro
La Cour africaine des droits de l’Homme a ordonné mercredi à la Côte d’Ivoire de suspendre son mandat d’arrêt contre Guillaume Soro et de remettre en liberté 19 de ses proches emprisonnés depuis quatre mois.
La Cour africaine des droits de l’Homme et des Peuples, institution de l’Union africaine basée à Arusha en Tanzanie, qui avait été saisie début mars par M. Soro et ses proches, « ordonne à l’Etat défendeur (la Côte d’Ivoire) de surseoir à l’exécution du mandat d’arrêt contre Guillaume Soro », dans un arrêt publié ce mercredi.
Candidat déclaré à l’élection présidentielle ivoirienne prévue en octobre, Guillaume Soro faisait l’objet depuis fin décembre 2019 d’un mandat d’arrêt émis par la justice ivoirienne pour une tentative présumée d' »insurrection », et des « détournements de fonds publics », toutes accusations démenties par l’ex-chef de la rébellion des années 2000.
Il a salué sur sa page Facebook cette « décision historique » dans laquelle la Cour africaine « reconnaît l’iniquité des poursuites » contre lui.
La Cour ordonne aussi de « surseoir à l’exécution des mandats de dépôt » contre 19 proches de M. Soro accusés de complicité à divers degrés, actuellement détenus en Côte d’Ivoire, et leur mise en « liberté provisoire »: il s’agit de cinq députés et de membres de son parti, dont d’anciens ministres, ainsi que de deux de ses frères.
La Cour donne 30 jours à l’Etat ivoirien pour exécuter l’arrêt.