Algérie: le budget de fonctionnement de l’Etat réduit de moitié
L’effondrement des cours du pétrole pèse très lourdement sur les comptes de l’Etat algérien, d’autant qu’il s’ajoute aux effets de la crise sanitaire liée au nouveau coronavirus. Dans son projet de loi de finances complémentaire, le gouvernement prévoit ainsi un recul des recettes des hydrocarbures à 20,6 milliards de dollars contre 37,4 milliards prévus dans la loi de finances initiale de 2020.
Pour faire face à cette crise, il a été décidé de réduire « de 50% » le budget de fonctionnement de l’Etat et des institutions y afférant », a indiqué un communiqué de la présidence, sans autres précisions.
En outre, l’impôt sur le revenu est supprimé pour ceux qui perçoivent un salaire équivalent ou inférieur à 30.000 dinars (213 euros).
Le gouvernement a renvoyé au 10 mai la présentation de sa loi de finances complémentaire (LFC) qui doit lui permettre de répondre au risque de crise socio-économique dans les prochains mois, sur fond de propagation de la pandémie de Covid-19 (453 morts et 4.474 cas déclarés officiellement).
Pr ailleurs, le gouvernement s’est engagé à augmenter le revenu minimum à partir du 1er juin de plus de 11%, lors d’un conseil des ministres tenu sous la présidence du président Abdelmadjid Tebboune. Le salaire minimum, qui était de 18.000 dinars (128 euros), passe à 20.000 dinars (142 euros).
Selon des prévisions du FMI, l’Algérie devrait connaître une récession en 2020 (-5,2%) ainsi qu’un déficit budgétaire parmi les plus élevés de la région en raison de la chute des cours du pétrole et du nouveau coronavirus.