Pluie d’hommages après la mort du chanteur algérien Idir, légende de la musique kabyle
Le chanteur algérien Idir, grand ambassadeur de la chanson kabyle et défenseur de l’identité berbère à travers le monde, interprète du célèbre « A Vava Inouva », est mort samedi à Paris à l’âge de 70 ans, a annoncé dimanche sa famille.
« Nous avons le regret de vous annoncer le décès de notre père (à tous), Idir, le samedi 2 mai à 21h30. Repose en paix papa », indique un message publié sur la page Facebook officielle du chanteur, qui vivait en France.
Idir, qui avait été hospitalisé vendredi à Paris, a succombé à une maladie pulmonaire et devrait être enterré en région parisienne, selon des proches.
Sa mort a suscité une pluie d’hommages sur les réseaux sociaux.
Dans un tweet, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a fait part de son « immense tristesse ». « Avec sa disparition, l’Algérie perd un de ses monuments », a-t-il dit.
ببالغ الحزن والأسى تلقيت نبأ وفاة المرحوم حميد شريت المدعو فنيًا إيدير، أيقونة الفن الجزائري و صاحب السمعة العالمية. بهذا المصاب تفقد الجزائر هرما من أهراماتها. رحمه الله وأدخله فسيح جناته وألهم ذويه و محبيه جميل الصبر والسلوان إنا لله وإنا إليه راجعون.
— عبدالمجيد تبون – Abdelmadjid Tebboune (@TebbouneAmadjid) May 3, 2020
« Tu as marqué mon enfance (…) Je n’oublierai jamais notre rencontre », a écrit sur Instagram la légende du football français Zinédine Zidane, originaire de Kabylie, région où se concentre la plus grande partie de la minorité berbérophone d’Algérie.
Sur Twitter, le président français Emmanuel Macron a salué « une voie unique » qui « chantait ses racines kabyles avec la mélancolie d’un exilé et la fraternité des peuples avec les espoirs d’un humaniste ».
Une voix unique s’est éteinte. Idir chantait ses racines kabyles avec la mélancolie d’un exilé et la fraternité des peuples avec les espoirs d’un humaniste. La poésie de ses chansons continuera longtemps de résonner d’une rive à l’autre de la Méditerranée.
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) May 3, 2020
Le chanteur français Patrick Bruel, né en Algérie et qui avait fait un duo avec Idir, a salué une « grande voix ».
« Il a su faire de nos racines de si belles récoltes, apaisées et généreuses », a tweeté l’écrivain franco-algérien Kamel Daoud.