Covid-19: La CEA présente une stratégie pour relancer les économies africaines
La Commission économique pour l’Afrique (CEA) a proposé au pays africains diverses stratégies de sortie de crise liée à la maladie à coronavirus après l’imposition de mesures de confinement qui ont contribué à limiter la propagation du virus.
Un confinement total d’une durée d’un mois à travers toute l’Afrique coûterait au continent environ 2,5 % de son PIB annuel, soit environ 65,7 milliards de dollars américains par mois, selon la CEA, ce qui présente un risque dévastateur pour le continent.
« Les mesures de confinement ont généré de graves problèmes pour les économies africaines, notamment une baisse de la demande des produits et des services, une pénurie des flux de trésorerie opérationnels, une réduction des occasions de rencontrer de nouveaux clients, la fermeture de certaines entreprises, une évolution des stratégies commerciales et la nécessité de proposer des produits et des services alternatifs, une baisse de la production et de la productivité des travailleurs en situation de travail à domicile, des problèmes de logistique et d’expédition des produits, et des difficultés à s’approvisionner en matières premières essentielles à la production », analyse le rapport de la CEA.
Concernant les stratégies de sortie proposées, la CEA a préconisé aux Etats d’assouplir les mesures de confinement lorsque les infections diminuent et les réimposer si elles commencent à augmenter.
Pour relancer le secteur industriel qui a perdu près de 50 % de sa capacité dans le continent, le rapport note que la réouverture des usines peut être possibles pour les pays qui disposent de systèmes de santé publique suffisants et qui ont maîtrisé la transmission de la maladie.
Une réouverture progressive et segmentée peut être nécessaire dans les pays où le confinement a échoué, des mesures supplémentaires pour supprimer la propagation de la maladie étant nécessaires là où le virus se propage encore, note le rapport. La propagation du virus continue de s’accélérer dans de nombreux pays africains, à raison de 30 % par semaine en moyenne.