Le « financier » présumé du génocide rwandais s’oppose à sa remise à la justice
Félicien Kabuga, arrêté samedi en France après 25 ans de cavale, a été présenté mardi au parquet général de Paris, prélude au débat sur sa remise aux mains de la justice internationale.
Trois jours après son arrestation en banlieue parisienne, Kabuga, 84 ans, a été transporté à la mi-journée de la prison de la Santé, où il est détenu, jusqu’à la cour d’appel de Paris.
Il a été présenté à une avocate générale qui devait lui notifier le mandat d’arrêt du Mécanisme international (MTPI), la structure chargée d’achever les travaux du Tribunal international pour le Rwanda (TPIR).
Le prévenu s’est opposé à sa remise à la justice internationale, ont indiqué mardi ses avocats à l’AFP, après que le parquet général lui a notifié le mandat d’arrêt le visant.
LIRE AUSSI: L’ONU se félicite de l’arrestation de Kabuga, l’argentier de la « voix de la mort »
Me Laurent Bayon et Me Emmanuel Altit ont ajouté qu’ils saisiraient la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris « de différentes demandes » car leur client « s’oppose à son transfèrement à Arusha », où il pourrait être jugé par le Mécanisme pour les tribunaux pénaux internationaux (MTPI).
Ils ont par ailleurs annoncé qu’ils demanderaient mercredi le renvoi au 27 mai de l’audience au cours de laquelle la validité de ce mandat doit être examinée, ce qui ne peut leur être refusé.
Félicien Akuga sera soit transféré à La Haye, aux Pays-Bas. Il devrait ainsi être jugé par le Mécanisme. Son procès se tiendrait alors soit à La Haye, soit à Arusha, en Tanzanie.