L’écrivain marocain Youssouf Amine Elalamy lauréat du prix Orange du livre en Afrique
L’écrivain et artiste marocain Youssouf Amine Elalamy a reçu mardi le prix Orange du livre en Afrique pour « C’est beau, la guerre » (éditions Le Fennec), récit d’un comédien contraint à l’exil après avoir été chassé de son pays, ravagé par une guerre fratricide.
Organisé par la Fondation Orange en partenariat avec l’Institut Français, le prix Orange du livre en Afrique récompense depuis 2019 un roman écrit en langue française par un écrivain africain et publié par un éditeur basé sur le continent africain.
Le prix dont l’ambition est « de porter des talents et de promouvoir l’édition locale africaine », est doté de 10.000 euros et le titre lauréat est assuré de bénéficier d’une campagne de promotion au-delà de son pays d’origine.
Youssouf Amine Elalamy, 58 ans, est l’auteur de plusieurs romans écrits en arabe, en français ou en anglais. Il avait obtenu en 1999 le prix du meilleur récit de voyage décerné par le British Council International pour ses écrits en anglais. Ses livres sont traduits dans plusieurs langues.
Dans « C’est beau, la guerre », publié en France l’an dernier par les éditions Au Diable Vauvert, un jeune comédien, chassé de son pays par une guerre fratricide, embarque sur un rafiot pour prendre la route de l’exil. Placé dans un camp de réfugiés après la traversée, il décide d’utiliser ses talents de comédien pour ressusciter les morts et soulager ainsi la douleur de ses compagnons d’infortune…
Un total de 38 romans, issus de 14 pays africains différents, étaient en lice pour ce prix. La sélection des six romans finalistes a été réalisée par six comités de lecture basés en Tunisie, au Sénégal, en Guinée, au Cameroun, en Côte d’Ivoire et au Mali.
Le jury, composé de journalistes et d’écrivains africains et français était présidé cette année par l’écrivaine et poétesse ivoirienne Véronique Tadjo, lauréate du grand prix littéraire d’Afrique noire en 2005.
L’an dernier, le prix Orange du livre en Afrique avait récompensé l’écrivaine camerounaise Djaïli Amadou Amal pour « Munyal, les larmes de la patience » (Proximité, Cameroun).