Deux candidates africaines pour diriger l’OMC
Suite au départ prématuré du Brésilien Roberto Azevedo de son poste de patron de l’OMC, l’organisation se cherche un nouveau dirigeant. Le prochain chef de l’Organisation mondiale du commerce pourrait être un Africain.
Parmi les noms qui circulent, on trouve la Kényane Amina Mohamed, ancienne diplomate à Genève et déjà candidate face à Azevedo en 2013.
Ministre des Affaires étrangères du Kenya depuis mai 2013, Amina Mohamed, 55 ans, est la première femme à occuper ce poste dans son pays. Avocate de profession, elle est diplômée en droit de l’Université d’Etat nationale Taras-Chevtchenko de Kiev (Ukraine) et en Relations internationales de l’Université d’Oxford.
Amina Mohamed est connue pour sa longue carrière au sein de l’Organisation des nations unies : directeur exécutif adjoint du Programme des Nations unies pour l’environnement (2011-2013) et ambassadrice du Kenya auprès de l’Office des Nations unies à Genève (2000-2006). Entre les deux fonctions, elle passe à la fonction publique entre 2008 et 2011 au poste de secrétaire permanente au ministère de la Justice du Kenya.
Le Nigeria a désigné Ngozi Okonjo-Iweala comme candidate, alors que Yonov Frederick Agah, actuellement l’un des vice-directeurs de l’OMC, avait d’abord été sélectionné. Ancienne ministre des Finances et des Affaires étrangères, Mme Okonjo-Iweala préside actuellement l’Alliance mondiale pour les vaccins et vaccinations (Gavi). En 2018, elle devenait la première personnalité africaine membre du conseil d’administration de Twitter.
Le processus de sélection du prochain (ou de la prochaine) directeur général de l’#OMC démarre aujourd’hui. Les gouvernements membres peuvent soumettre leurs candidatures jusqu’au 8⃣ juillet. #DGOMC
Le processus est expliqué ici 👇 pic.twitter.com/cg6wUtQe2I
— OMC en français (@OMC_fr) June 8, 2020
Par ailleurs, l’ancien diplomate Egyptien Hamid Mamdouh, qui a longtemps travaillé à l’OMC, ou encore le Béninois Eloi Laourou, actuel ambassadeur auprès des Nations unies à Genève, brigueront également le poste.
Cependant, la course à la tête de l’OMC ne sera pas facile pour les candidats africains, puisque dans le coulisses des voix ont commencé à s’élever pour réclamer la présence d’un représentant des pays développés pour qu’il y ait une alternance après le Brésil.
