Crise du transporteur aérien sud-africain : les syndicats rejettent les suppressions d’emplois
Les syndicats sud-africains ont rejeté, vendredi, les suppressions d’emplois prévus pour sauver la compagnie aérienne sud-africaine (SAA), qui croule sous le coup d’une crise de longue date, aggravée par la pandémie du coronavirus.
Le Syndicat national des métallurgistes d’Afrique du Sud (NUMSA), l’un des plus importants syndicats de travailleurs dans le pays, et l’Association sud-africaine des équipages de cabine (SACCA), ont déploré «une mauvaise gestion de la SAA» par l’équipe chargée du plan de sauvetage de la compagnie, signalant que «les indemnités de licenciement proposées sont trop maigres et les suppressions d’emplois trop importantes».
«Les employés de la SAA ne peuvent pas être sacrifiés et nous ne pouvons pas tolérer une situation où ils doivent payer pour cette crise», ont souligné les deux syndicats dans un communiqué.
Ils ont noté également qu’ils rejettent «fermement» la décision qui consiste à licencier 90 pc des employés de la compagnie et garder seulement 1.000 emplois, ajoutant qu’ils vont saisir la justice en vue de «demander réparation».
L’industrie de l’aviation en Afrique du Sud, qui se trouve au bord de l’effondrement, faisait face à une situation de grave crise avant l’arrivée du coronavirus.
La SAA a essuyé des pertes estimées à plus de 10 milliards de rands (près de 600 millions de dollars) durant les deux dernières années, selon le rapport financier annuel de la compagnie, présenté récemment au parlement sud-africain par le ministre des Entreprises publiques, Pravin Gordhan.
Début mai, le gouvernement sud-africain avait annoncé que la SAA sera remplacée par une nouvelle compagnie, notant que « la transition vers la nouvelle compagnie pourrait nécessiter des sacrifices ».
La crise économique, qui frappe l’Afrique du Sud depuis des années, rend le gouvernement incapable de renflouer les caisses du transporteur qui a cessé d’être rentable depuis 2011.