Algérie: remaniement ministériel pour faire face à la menace de marasme économique
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a procédé mardi soir à un un remaniement ministériel partiel qui vise les finances et l’énergie, deux secteurs clés alors que l’Algérie, hyper dépendante de la rente pétrolière, fait face à un risque de marasme économique.
La plupart des ministères régaliens — Affaires étrangères, Intérieur et Justice — conservent leur titulaires, à l’exception des portefeuilles stratégiques de l’Energie et des Finances.
Le premier revient à Abdelmadjid Attar, ancien PDG du géant pétrolier public algérien Sonatrach (1997-2000), qui remplace Mohamed Arkab, propulsé à la tête du ministère des Mines, précise un communiqué laconique de l’agence de presse officielle APS publié tard mardi soir.
Le deuxième changement majeur concerne le ministère des Finances, où Abderrahmane Raouya cède son fauteuil au gouverneur de la Banque centrale, Aymen Ben Abderrahmane.
La réorganisation du gouvernement — dont la rumeur courait ces derniers jours à Alger — touche également l’enseignement supérieur, l’agriculture, les transports et le tourisme.
L’Algérie, très vulnérable à la chute des prix du pétrole et confrontée à une crise du système politique doublée d’une urgence sanitaire, voit s’approcher la menace d’un krach financier et de troubles sociaux.