Rapport. Les investissements étrangers vont se contracter en Afrique
Selon un rapport de la Cnuced (Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement), les IDE connaitront un recul significatif en Afrique en raison de la crise induite par la pandémie du Covid-19. Les détails.
A en croire le quotidien français Le Point de ce jeudi 25 juin, Les investissements directs étrangers (IDE) vers le continent africain devraient se contracter entre 25 % et 40 %, selon le rapport sur les investissements dans le monde 2020, publié par la Cnuced (Conférence des Nations unies pour le commerce et le développement).
Cette tendance ne concerne pas que l’Afrique. Cette année pour l’ensemble des pays, ce sera probablement une chute de 40 % des flux d’IDE qui se poursuivra en 2021, avec une baisse de 5 % à 10 %, estiment les économistes de la Cnuced.
Les investissements directs étrangers, qui avaient été de 1 540 milliards de dollars en 2019, vont chuter sous le seuil des 1 000 milliards de dollars en 2020, et il faudra attendre 2022 pour voir la tendance s’inverser.
La bonne nouvelle, c’est que le retour des IDE pourrait être boosté le renforcement de l’intégration régionale avec la zone de libre-échange continentale africaine (Zleca) dont le démarrage est prévu pour 2020. À court terme, il est primordial de limiter l’ampleur du ralentissement des investissements et de limiter les coûts économiques et humains de la pandémie. À plus long terme, la diversification des flux d’investissement vers l’Afrique et leur utilisation pour une transformation structurelle sera bénéfique pour le sous-continent.
« La crise pourrait être un catalyseur pour un processus de transformation structurelle de la production internationale cette décennie, et une opportunité pour une durabilité accrue, mais cela dépendra de la capacité à tirer parti de la nouvelle révolution industrielle et à surmonter le nationalisme économique croissant », indique le rapport.