Vidéo. Tunisie: Le président Kaïs Saïed met en garde contre un danger qui risque de « faire exploser le pays de l’intérieur »
Le président tunisien, Kaïs Saïed, a mis en garde, jeudi, contre ce qu’il qualifie de « danger émanant de certains qui cherchent à faire exploser l’Etat de l’intérieur » en frappant ses institutions et en cherchant à l’affaiblir dans bon nombre de régions du pays, d’après un communiqué de la présidence tunisienne.
M. Saïed s’est intervenu ce jeudi, au palais de Carthage, dans la banlieue nord de Tunis, en marge d’une réunion du Conseil suprême des armées, consacrée à l’examen de la situation générale en Tunisie, en particulier la situation sécuritaire dans le sud de la Tunisie, où certaines tensions d’ordre socio-économique prévalaient depuis quelques jours.
Le chef d’Etat tunisien a souligné, à l’occasion, que « parmi les dangers qui existent aujourd’hui, il y a la tentative de basculer l’institution militaire dans des tiraillements politiques et le plonger dans des conflits avec les autres appareils sécuritaires ».
« Les institutions militaires et sécuritaires sont, certes, à l’égard de tous les conflits politiques », a insisté M. Saïed.
Il a ajouté, dans ce contexte, que « ce qui s’est passé au cours des deux derniers jours dans le sud n’est en aucun cas acceptable », faisant allusions à certaines troubles sur fond de revendications sociales, principalement dans la province de Tataouine (sud-est, à proximité de la frontière avec la Libye).
M. Saïed a exprimé sa conviction du fait que les Tunisiens, « y compris les habitants de Tataouine, ont toute la sagesse et la prévoyance, leur permettant d’atténuer la tension, de donner la priorité à l’intérêt suprême du pays et de la placer au-dessus de toute considération ».
Le président tunisien a, toutefois, reconnu la légitimité des manifestations de protestation ainsi que leurs différentes motivations, « tant qu’elles sont pacifiques et dans le cadre du respect de la loi et des institutions de l’Etat « .
« La situation politique actuelle nous oblige à être à la hauteur de la responsabilité, à préserver l’Etat ainsi que ses diverses institutions, mais aussi à être conscient quant à la gravité de la situation si jamais l’étincelle de la sédition s’enflammerait », a conclu le président tunisien.