Tunisie: Les sacs en plastique seront définitivement interdits, à partir de 2021
Le ministre tunisien de l’Environnement, Chokri Ben Hassan a précisé, lors d’une audition devant une commission parlementaire, que son département s’apprêtait à adopter un plan de communication pour motiver les producteurs à mettre à niveau leurs processus de fabrication conformément aux lois en vigueur qui réglemente l’usage des différents types des sacs en plastique.
Selon le décret gouvernemental en vigueur depuis mars 2020, à partir du 1er janvier 2021 tous les sacs en plastique, dont la production, la fourniture, la distribution et la détention sur le marché intérieur, doivent porter une indication claire sachet biodégradable, en plus de la référence de la norme ou du classement technique y afférent.
D’après un rapport du Fonds Mondial pour la nature (World Wildlife Fund / WWF) paru en juin 2019, 20% de la totalité des déchets plastiques produits en Tunisie sont rejetés dans la nature.
Ce type de déchets constitue un vrai problème national et pour cause, la pollution plastique engendre, d’après le rapport, une perte annuelle considérable à l’économie tunisienne de l’ordre de 20 millions de dollars.
Le rapport reproche à la Tunisie de ne pas disposer d’une politique structurée de gestion des déchets. Vu le risque de ce fléau, le WWF insiste sur l’importance du lancement de campagnes continues de sensibilisation.
Toujours d’après le Fonds mondial pour la nature, même si la production de plastique est négligeable en Tunisie par rapport à d’autres pays méditerranéens, le pays occupe la quatrième place dans la consommation de produits en plastique.
Le rapport indique qu’une faible partie de tous les déchets est recyclée, l’autre demeure non collectée et le reste fini dans la Méditerranée.
Il est à signaler que la gestion des questions environnementales s’est considérablement détériorée depuis 2011, surtout en raison des grèves dans la filière de la gestion des déchets, selon un autre rapport de la Banque africaine de développement (BAD) sur « les perspectives économiques » pour l’année 2016, qui souligne que les autorités peinent par ailleurs, à faire appliquer la loi.
Dans la note d’orientation 2016-2020, le coût de la dégradation de l’environnement en Tunisie est estimé à 2,7 % du PIB.