Centrafrique : Les experts de l’ONU alertent sur l’afflux des armes et des combattants étrangers
Le groupe d’experts de l’ONU chargé de contrôler l’embargo sur les armes en Centrafrique évoque dans un rapport annuel publié le mercredi 15 juillet, Une « série d’affrontements a été alimentée par l’arrivée de combattants étrangers et d’armes, principalement du Soudan.
Alors que le pays se prépare à une présidentielle et des législatives en fin d’année, les experts dans ce document de 150 pages ont plaidé pour le renouvellement à la fin du mois de l’embargo sur les armes en vigueur depuis 2013.
« Le trafic régional d’armes s’est également poursuivi le long d’autres itinéraires », ajoutent les experts, en citant une saisie d’armes en avril à Gbadolite par les autorités de la République démocratique du Congo et qui était probablement destinée à la Centrafrique. Dans ce cadre, ils se sont intéressés à une mystérieuse « Florence Yaba Mongo », de nationalité congolaise, arrêtée en avril et transférée à Kinshasa après une saisie de 10 lance-grenades et 1490 munitions.
D’après des sources officielles à Kinshasa, Florence Yaba Mongo profitait du commerce des bovins pour dissimuler son activité de trafic d’armes et de munitions. Connue également pour son engagement dans une association locale à Yakoma, cette mère de famille n’a pas d’attache politique connue. Si pour certains, elle ne serait que la face visible de l’iceberg, les autorités politiques du Nord-Ubangi ( RD Congo) attendent beaucoup de l’enquête qui est en cours.
Dans leurs recommandations, les experts demandent à la Centrafrique, au Soudan et au Tchad de « redoubler d’efforts pour lutter contre l’augmentation des flux d’armes et de combattants étrangers en République centrafricaine, qui représente une menace à long terme pour la région ».