Zimbabwe: morts de dix autres éléphants, la même bactérie soupçonnée
Dix autres éléphants ont été retrouvés morts à proximité de la plus importante réserve du Zimbabwe, vraisemblablement terrassés par la bactérie qui a déjà tué douze éléphanteaux la semaine dernière, ont annoncé jeudi les autorités responsables de la faune sauvage.
Les carcasses des animaux ont été découvertes mardi et mercredi au même endroit que les douze autres, près de la forêt de Pandamasuwe (Ouest), entre le parc de Hwange près de la frontière avec le Botswana, et la ville de Victoria Falls.
« Nous avons maintenant au total 22 éléphants morts », a déclaré jeudi à l’AFP le porte-parole de l’Autorité des parcs et de la faune, Tinashe Farawo.
« Nous avons prélevé des échantillons pour des tests, mais nous soupçonnons qu’ils sont morts de la même cause que les douze qui ont été retrouvés morts la semaine dernière », a-t-il dit.
Selon les résultats des premiers tests menés sur les douze éléphanteaux morts, les animaux ont été tués par une bactérie.
Trop petits pour atteindre les feuilles en haut des arbres, ces animaux ont sans doute ingéré la bactérie en broutant des plantes vénéneuses, selon les responsables du parc.
Les gardes forestiers avaient craint dans un premier temps un empoisonnement par des braconniers de ces jeunes pachydermes, âgés de 2 à 6 ans. Mais leurs défenses étaient intactes et aucun autre animal, y compris les vautours, n’avait été atteint.
Le pays compte plus de 84.000 éléphants
Le Zimbabwe compte plus de 84.000 éléphants, pour une capacité écologique estimée entre 45.000 et 50.000 individus.
Dans le parc de Hwange, qui compte entre 45.000 et 53.000 éléphants sur quelque 14.600 km2, nombre d’entre eux sont morts de faim et de soif ces dernières années, à cause de la surpopulation.
D’autres ont été empoisonnés par des braconniers pour leur ivoire, utilisé pour fabriquer des bibelots et des médicaments traditionnels en Asie et au Moyen-Orient. Au moins 300 éléphants sont morts d’intoxication au cyanure près des points d’eau de la réserve en 2013.
Au Botswana voisin, qui compte 130.000 éléphants en liberté, soit la plus importante population au monde, la mort mystérieuse cette année de plus de 300 pachydermes a été attribuée à des toxines naturelles.