Procès de l’attaque du Westgate au Kenya: deux accusés jugés coupables, un acquitté
Deux des trois accusés ont été déclarés coupables mercredi au Kenya de « complot » en vue d’une action terroriste et de « soutien » au commando qui a attaqué le centre commercial Westgate de Nairobi en septembre 2013, faisant officiellement 67 morts.
Au terme d’un long et tortueux procès débuté en janvier 2014, le magistrat Francis Andayi a estimé que Mohamed Ahmed Abdi et Hassan Hussein Mustafa avaient « conspiré » et apporté un soutien aux quatre membres du commando, qui avaient péri dans cette attaque revendiquée par les islamistes radicaux somaliens shebab, affiliés à Al-Qaïda.
Le troisième accusé, Liban Abdullahi Omar, a été acquitté de tous les chefs d’accusation et immédiatement autorisé à quitter le box.
Les peines auxquelles sont condamnés les deux coupables seront prononcées lors d’une audience ultérieure.
Mohamed Ahmed Abdi et Hassan Hussein Mustafa « étaient en communication constante avec les assaillants, comme l’a prouvé l’accusation », a estimé le juge et « bien qu’il n’y ait pas de preuve formelle qu'(ils) aient fourni un soutien matériel aux assaillants (…) j’estime que leurs communications avec les assaillants ont fourni un soutien à leur entreprise ».
Le samedi 21 septembre 2013 à la mi-journée, un commando de quatre hommes avait fait irruption dans le Westgate en lançant des grenades et tirant sans discernement sur les commerçants et les clients de ce luxueux centre commercial de la capitale kényane, avant de s’y retrancher.
Avait alors débuté un siège de quatre jours, retransmis en direct à la télévision, au cours duquel les forces de sécurité avaient lancé une série d’assauts pour déloger les assaillants.
L’attaque avait été revendiquée par les islamistes somaliens shebab, en représailles de l’intervention militaire kényane menée contre eux dans le Sud somalien depuis fin 2011. L’armée kényane avait ensuite intégré la force de l’Union africaine en Somalie (Amisom) et contribué à chasser les shebab de nombre de leurs bastions.