Barrage sur le Nil: début d’un nouveau round des négociations tripartites
Les négociations entre l’Egypte, le Soudan et l’Ethiopie concernant le barrage controversé sur le Nil construit par Addis Abeba ont repris dimanche, a annoncé le ministère soudanais de l’Irrigation.
Ces nouvelles discussions interministérielles signent la reprise du dialogue entre les trois pays, au point mort depuis trois mois, sur le projet éthiopien du grand barrage de la Renaissance (Gerd), lancé en 2011 et destiné à devenir la plus grande installation hydroélectrique d’Afrique.
Tenue par visioconférence, cette session de négociations durera une semaine, avait tweeté jeudi le ministère de l’Irrigation éthiopien.
L’installation hydroélectrique suscite des tensions en particulier avec l’Egypte, pays de plus de 100 millions d’habitants qui dépend à 97% du Nil pour son approvisionnement en eau.
Le Nil, qui coule sur quelque 6.000 kilomètres, est une source d’approvisionnement en eau et en électricité essentielle pour une dizaine de pays d’Afrique de l’Est.
Le Caire et Khartoum, en aval du fleuve, souhaitent un accord légalement contraignant, notamment sur la gestion du barrage. Addis Abeba, qui juge le Gerd essentiel à son développement, y est réticente.
Les tensions s’étaient exacerbées cet été de façon inédite, l’Egypte ayant adressé en juin ses griefs au Conseil de sécurité de l’ONU.
La principale pierre d’achoppement concerne les modalités de remplissage du réservoir du barrage. Un sujet d’autant plus pressant que l’Ethiopie a annoncé le 21 juillet avoir atteint son objectif de remplissage pour la première année.
Parrainées par l’Union africaine, les négociations sont également suivies par l’Union européenne, le Fonds monétaire international, les Etats-Unis et la Banque mondiale.