Soudan: Mike Pompeo va défendre la levée des sanctions de l’ONU sur le Darfour
Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a déclaré lundi que les Etats-Unis tenteraient d’obtenir la levée des sanctions de l’ONU visant le Soudan au sujet du conflit au Darfour.
Il s’agit d’un nouveau signe du réchauffement spectaculaire des relations entre Washington et Khartoum, jadis paria de la communauté internationale qui tente de se relancer depuis la chute de l’autocrate Omar el-Béchir en 2019.
Le président américain Donald Trump a déjà annoncé qu’il retirait le Soudan de la liste noire américaine des Etats soutenant le terrorisme, synonyme de sanctions économiques et entrave aux investissements étrangers.
Dans la foulée, les autorités de transition soudanaises ont accepté, sous l’intense pression américaine, de reconnaître Israël.
« Les Etats-Unis s’engagent à travailler avec le gouvernement soudanais et leurs partenaires internationaux pour identifier les moyens de permettre de lever les sanctions liées au conflit du Darfour à la première occasion », a affirmé Mike Pompeo dans un communiqué.
« Nous avons déjà entamé des consultations à l’ONU avec cet objectif en tête », a-t-il ajouté.
Le nouveau gouvernement soudanais a signé il y a un mois un accord historique avec des groupes rebelles du Darfour (ouest), du Kordofan-Sud (sud) et du Nil Bleu (sud).
En 2005, le Conseil de sécurité des Nations unies avait imposé un embargo sur les armes ainsi qu’une interdiction de voyager et un gel des avoirs visant toute personne soupçonnée de faire obstacle aux efforts de paix au Darfour.
Le gouvernement américain de l’époque, présidé par George W. Bush, avait dénoncé un « génocide » contre les populations majoritairement noires du Darfour.