Au moins 20 morts dans un massacre attribué à des jihadistes au Mozambique
Des hommes armés, suspectés d’être des jihadistes, ont décapité une vingtaine d’hommes et d’adolescents qui participaient à une cérémonie d’initiation dans le nord du Mozambique, ont indiqué mercredi des sources locales.
Les corps mutilés d’au moins cinq adultes et quinze adolescents ont été retrouvés lundi, dispersés dans une forêt du district de Muidumbe.
Des insurgés islamistes opérant dans la région ont déjà attaqué, pillé et brûlé plusieurs villages dans ce secteur.
« La police a été prévenue par des habitants qui ont trouvé les corps dans les forêts », a indiqué un officiel du district voisin de Mueda, qui a refusé d’être identifié.
« Il s’agissait de jeunes gens venus participer à une cérémonie d’initiation, entourés de leurs aînés », a-t-il ajouté.
Les autorités mozambicaines n’ont pas immédiatement confirmé ce massacre.
Les jihadistes, qui ont prêté allégeance au groupe Etat islamique, sont actifs depuis trois ans dans la région de Cabo Delgado. Ils attaquent villages et villageois dans le but d’y semer la terreur et de tenter d’y implanter un califat.
En avril, ils ont ainsi décapité une cinquantaine de jeunes gens qui refusaient de rejoindre leurs rangs.
Ils ont fait au moins deux mille morts et provoqué le déplacement de plus de 400.000 personnes depuis 2017, selon l’ONG Armed Conflict Location & Event Data group, basée aux Etats-Unis.