Ethiopie: Les Européens imposent un maintien de la réunion du Conseil de sécurité de l’ONU
Le Conseil de sécurité de l’ONU tiendra bien mardi une réunion à huis clos sur la guerre au Tigré dans le nord de l’Ethiopie mais à la demande de ses membres européens après le refus des Africains de l’organiser.
Les Européens membres de l’Union européenne (Belgique, Allemagne, France, Estonie) ainsi que le Royaume-Uni veulent « soulever la question » ce mardi, a indiqué à l’AFP un diplomate européen sous couvert de l’anonymat.
En effet, la première réunion que devait tenir mardi le Conseil de sécurité de l’ONU sur la guerre au Tigré a été annulée à la demande des pays africains qui veulent donner du temps à une médiation africaine, a-t-on appris de sources diplomatiques.
« L’Afrique du Sud, le Niger, la Tunisie et Saint-Vincent-et-les-Grenadines », qui avaient demandé cette réunion à huis clos, « ont retiré leur demande car les émissaires (africains) choisis ne se sont pas encore rendus en Ethiopie », a expliqué à l’AFP un diplomate africain sous couvert d’anonymat.
« Il est nécessaire de laisser plus de temps aux efforts régionaux qui ont été engagés », a-t-il ajouté.
L’Union africaine avait annoncé vendredi que trois anciens présidents avaient été désignés comme envoyés spéciaux en Ethiopie pour tenter une médiation entre les parties en conflit.
Ces émissaires sont Joaquim Chissano, ancien président du Mozambique, Ellen Johnson-Sirleaf, ancienne présidente du Liberia, et Kgalema Motlanthe, ex-président d’Afrique du Sud, avait précisé dans un communiqué le chef de l’Etat sud-africain Cyril Ramaphosa, qui assure actuellement la présidence tournante de l’UA.