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Quand l’industrie du chocolat brise le cartel africain du cacao

Les tensions entre pays producteurs de cacao et industriels sur le prix d’achat des fèves ont fait flamber les prix sur le marché international. L’axe Abidjan-Accra peine à tirer profit d’une production abondante et une demande en berne en raison de la pandémie du Covid-19. 

 

Le Ghana et la Côte d’Ivoire, qui représentent deux-tiers de la production mondiale, se sont associés depuis 2019 pour tenter d’obtenir plus de l’industrie chocolatière, sur le modèle de l’Organisation des pays producteurs de pétrole, l’Opep. 

Abidjan et Accra avaient obtenu de leurs acheteurs, comme Nestlé, une prime de 400 dollars par tonne de cacao, appliquée à partir de la campagne 2020-21, qui a débuté en octobre. 

Au-delà d’un cours à 2.900 dollars, l’argent serait reversé vers un fonds pour soutenir la filière pendant des périodes difficiles. Via cette prime, la Côte d’Ivoire et le Ghana, souhaitent mieux rémunérer les cultivateurs qui ont subi de plein fouet l’effondrement des cours en 2017. En raison de récoltes surabondantes, la tonne était tombée à 1.780 dollars. 

Or, en raison de la pandémie de Covid-19 qui a ruiné la demande mondiale, les industriels refusent de voir les prix grimper face à une offre abondante.  

 

 

 

L’industrie chocolatière en embuscade 

 

En effet, la pandémie du coronavirus a réduit la demande, freinant les bénéfices des transformateurs et des chocolatiers. Alors que beaucoup avaient initialement accepté de payer les prix élevés, les industriels du chocolat n’ont plus besoin d’autant de cacao et cherchent à peser sur les prix.  

Face au refus des pays producteur de baisser le premium, les industriels et les négociants ( Mars , Mondelez, Cargill, Nestlé, Barry Callebaut, Olam…) ont décidé de se tourner vers les réserves propres aux places d’échange comme l’ICE à New York, pour acheter du cacao à un prix moins cher.  

Selon Bloomberg, des achats agressifs de ce cacao ont fait grimper les prix des contrats qui arrivent à terme en décembre.  « Le résultat, c’est que les prix ont bondi alors même que les producteurs africains ont encore une partie de la récolte en cours à vendre », a résumé Ole Hansen, analyste de SaxoBank. 

 

(Source Bloomberg)

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