Centrafrique: les principaux groupes rebelles décrètent un cessez-le-feu de 3 jours
La coalition de groupes armés qui mène depuis une semaine une offensive contre le gouvernement centrafricain a décrété un « cessez-le-feu unilatéral » de trois jours arrivant à échéance avant les élections présidentielle et législatives de dimanche.
La Coalition des patriotes pour le changement (CPC), qui rassemble six des principaux groupes en rébellion, « déclare un cessez-le-feu unilatéral de 72 heures (3 jours) qui sera observé sur toute l’étendue du territoire par l’ensemble des troupes combattantes des patriotes », selon ce communiqué daté de mercredi et confirmé jeudi à l’AFP par deux importants groupes rebelles.
Les signataires invitent « le pouvoir à observer de même un cessez-le feu sur la même période » et appellent le chef de l’Etat Faustin Archange Touadéra, favori du scrutin présidentiel, à « suspendre les élections dont les conditions de bon déroulement n’ont jamais été réunies ».
« Le document n’est pas signé. C’est un cessez-le-feu unilatéral, un non-événement, et nous n’avons pas vu ces gens-là s’arrêter dans leurs actions » a réagi jeudi auprès de l’AFP le porte-parole du gouvernement Ange-Maxime Kazagui.
Pour l’heure, seuls le mouvement 3R (Retour, réclamation, réhabilitation), l’un des piliers de la coalition, et le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) ont confirmé à l’AFP l’authenticité du document.
Jeudi matin, les combats ont connu une accalmie dans plusieurs localités, selon des responsables d’ONG et de l’ONU.
Le gouvernement a accusé le 19 décembre l’ex-président François Bozizé, dont la candidature à la présidentielle a été invalidée, de « tentative de coup d’Etat », après l’alliance et l’offensive de cette coalition.