Congo-Brazzaville reconfiné pour Noël : « indignation » des évêques
Les évêques de la République du Congo-Brazzaville ont exprimé jeudi leur « indignation » aux autorités qui ont décidé de reconfiner les quelque cinq millions d’habitants du pays le jour de Noël.
Les évêques confient leur « étonnement » et leur « perplexité » face à la la décision de la Coordination nationale de lutte contre le coronavirus d’instaurer un confinement général le 25 décembre, tout comme le 1er janvier.
« Nous avons de la peine à comprendre les motivations réelles qui ont poussé la Coordination à priver les chrétiens de la célébration de Noël, une des fêtes les plus importantes de la foi chrétienne », écrivent-ils dans une lettre au Premier ministre Clément Mouamba.
La Coordination affirme avoir constaté un rebond de l’épidémie. Les autorités ont également instauré un couvre-feu les veilles de Noël et du jour de l’An, avec fermeture des bars et restaurants à 19H00.
Les évêques s’inquiètent pour ceux qui « risquent de ne pas avoir un repas de fête » pour Noël « vu l’impossibilité de se rendre chez un parent, un ami, un bienfaiteur », tout en se disant « bien conscients de la gravité de la maladie ».
Au 21 décembre, le Congo n’avait enregistré officiellement6.579 cas confirmés pour 105 décès, mais le pays en crise économique craint une saturation de ses hôpitaux publics, à commencer par le CHU de Brazzaville.
Le président Sassou Nguesso a demandé au gouvernement de mandater un comité pour « déterminer le type de vaccin le mieux adapté » au Congo-Brazzaville.
Le pays a déjà connu un confinement général du 31 mars au 18 mai, à l’apparition des premiers cas en provenance de France. Les deux principales villes, Brazzaville et Pointe-Noire sont restées depuis sous couvre-feu.