ONU. Antonio Guterres brigue un second mandat
A 71 ans, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a annoncé lundi être candidat à un second mandat à la tête de l’Organisation, qu’il s’est efforcé de préserver depuis 2017 des coups de boutoir des Etats-Unis, son principal actionnaire qu’il a jusqu’ici peu critiqué en public.
L’ancien Premier ministre portugais a affirmé à la présidence de l’Assemblée générale et au Conseil de sécurité qu’il était « disponible pour un second mandat comme secrétaire général des Nations unies », a déclaré son porte-parole, Stéphane Dujarric.
Son mandat actuel s’achève fin décembre. Il revient maintenant à l’Assemblée générale de l’ONU de confirmer formellement dans l’année sa prolongation pour un nouveau et dernier mandat de cinq ans allant de 2022 à 2026.
A ce stade, les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, Chine, Russie, France et Royaume-Uni), prévenus dès vendredi lors d’un déjeuner et dont le feu vert est crucial pour un nouveau mandat, le soutiennent, ont indiqué à l’AFP des diplomates.
Lors d’un entretien, le Premier ministre britannique Boris Johnson a « chaleureusement félicité » Antonio Guterres pour sa décision, en saluant « le succès de son premier mandat », selon un communiqué de Downing Street.
Avec un solide parcours onusien comme Haut commissaire des Nations unies pour les réfugiés (2005-2015), Antonio Guterres, adepte de la diplomatie des coulisses, ne présente cependant pas comme secrétaire général de bilan fructueux dans la résolution des conflits depuis son entrée en fonctions en 2017.