Présidentielle au Niger: l’opposition appelle à une coalition face au candidat du pouvoir
L’opposition nigérienne a appelé les candidats qualifiés pour le second tour de la présidentielle prévu le 21 février à se rallier à l’ex-président Mahamane Ousmane, arrivé deuxième, face à Mohamed Bazoum, le candidat du pouvoir arrivé en tête.
Rassemblés au sein de la coalition Cap 20-21, dix-huit partis d’opposition dont celui de M. Ousmane ont lancé « un appel à la responsabilité civique à toutes les forces politiques du Niger (…) de se joindre à ce combat ultime », selon un texte lu dimanche au Palais des sports de Niamey devant plus de 3.000 personnes.
Mohamed Bazoum, ancien ministre de l’Intérieur et candidat du pouvoir, est arrivé largement en tête du premier tour fin décembre avec 39,33% des suffrages. L’ex-président Mahamane Ousmane a lui été crédité de 16,99%.
Ils doivent engager des négociations avec les 28 autres candidats malheureux, mais elles s’annoncent compliquées dans ce pays où les alliances se font et se défont rapidement.
Cap 20-21 a appelé « tous les candidats opposés à la validation de la candidature (de M. Bazoum par la Cour constitutionnelle à) rallier le camp de l’alternance ».
Mohamed Bazoum est arabe, une ethnie minoritaire au Niger, ce qui lui vaut des accusations sur ses origines « étrangères ».
La coalition, qui a dénoncé des irrégularités lors du premier tour, a d’ores et déjà menacé de ne pas reconnaitre les résultats du second tour s’il n’est pas « transparent et honnête, sans bourrages d’urnes ».