Vidéos. Tunisie. Dix ans après la révolution, le pays est secoué par des actes vandalisme et de violence
Des troubles nocturnes ont éclaté, dans la nuit de dimanche à lundi, dans plusieurs régions du pays malgré un confinement général pour lutter contre le nouveau coronavirus et un couvre-feu imposé à partir de 16h00.
Des actes de vandalisme et de violence ont été enregistrés à Tunis, La Manouba, Bizerte, Nabeul, Béja, Siliana, Sousse, Monastir, Mahdia, Kébili, Kairouan et Kasserine, selon des sources sécuritaires et des correspondants de Tap sur les lieux.
Ces troubles, dont les motifs exacts ne sont pas encore connus, interviennent dans un contexte de problèmes socio-économiques, aggravés par la crise sanitaire et un contexte d’instabilité politique dont le dernier remaniement, en est à cet égard, la meilleure illustration.
En plein couvre-feu, les forces de l’ordre dans les villes citées ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser des jeunes qui lançaient des pierres, bloquaient des routes avec des pneus enflammés et saccageaient des magasins et commerces privés.
Bravant le couvre-feu qui devrait entrer en vigueur à partir de 16h00, plusieurs « fauteurs de troubles » sont descendus, cette nuit, dans la rue, cassant des façades de commerces, commettant des actes de pillage, et lançant des pierres contre la police, indiquent des correspondants de TAP sur place.
D’après nos sources, il s’agit de jeunes, en majorité des mineurs, âgés entre 15 et 25 ans. Aucun slogan n’a été scandé durant ces troubles.
Des sites sensibles protégés
La majorité des actes de violence ont eu lieu dans des quartiers populaires et à forte densité démographique notamment à Tunis, La Manouba, Bizerte, Sousse (est), Nabeul, Siliana, Kairouan et Kasserine. Un dispositif de sécurité « renforcé » a été déployé autour des sites vitaux et services publics ainsi qu’autour des établissements de souveraineté. « Les unités de sécurité et de l’armée ont renforcé leur présence à Kasserine, Bizerte et Siliana pour protéger des sites sensibles », indiquent des journalistes de Tap.
Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des jeunes dans ces villes en train de brûler des pneus, et saccager des commerces.