Un Centrafricain suspecté de crimes de guerre et contre l’humanité remis à la CPI
Un ancien responsable d’un groupe armé en Centrafrique a été remis dimanche à la Cour pénale internationale (CPI) par les autorités centrafricaines.
La République centrafricaine (RCA) a remis Mahamat Said Abdel Kani, ancien membre de la Séléka à la CPI en raison d’un mandat d’arrêt de cette dernière délivré le 7 janvier 2019.
M. Said est suspecté de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité présumés qui auraient été commis à Bangui, la capitale de la RCA, en 2013.
Le 30 mai 2014, le gouvernement centrafricain a saisi la CPI de la situation en RCA depuis le 1er août 2012. Cette situation aurait impliqué des crimes présumés à la fois des groupes Séléka, une coalition de groupes armés principalement composée de musulmans opposés à François Bozizé, et des groupes anti-Balaka, un mouvement opposé à la Séléka et soutenant l’ancien président centrafricain.
Les violences auraient entraîné des milliers de morts et le déplacement de centaines de milliers de personnes. Le 24 septembre 2014, la Procureure de la CPI, Fatou Bensouda, a ouvert une enquête sur cette situation.
Le juge unique a estimé qu’il existait des motifs raisonnables de croire que, de mars 2013 jusqu’à janvier 2014, une attaque généralisée et systématique a été menée par des membres de la Seleka contre la population civile et les personnes perçues comme étant collectivement responsables ou complices ou apportant leur soutien aux actes de l’ancien gouvernement de François Bozizé, et, ensuite, des anti-Balaka.