Les investissements directs étrangers en Afrique ont chuté de 18% en 2020
En raison de la pandémie du Covid-19, 2020 a été une année sombre pour les investissements directs étrangers (IDE) dans le monde, et en Afrique en particulier.
Avec les effets de la pandémie, les IDE ont chuté de 42% l’an dernier, à environ 859 milliards de dollars, contre 1.500 de dollars en 2019, selon un rapport de la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) dévoilé dimanche soir. Cette agence onusienne redoute même un nouvel effondrement en 2021 qui empêcherait une reprise durable.
La situation et la baisse des flux des IDE entre les régions en développement ont été inégales, avec -37% en Amérique latine et dans les Caraïbes, et de -18% en Afrique.
Sur le continent africain, ils sont passés de 46 milliards de dollars à 38 milliards de dollars en 2020. « L’impact négatif de la pandémie sur les IDE a été amplifié par la faiblesse des prix et de la demande des matières premières », souligne la CNUCED. A ce sujet, l’agence onusienne note que la baisse des prix du pétrole brut, associée à la fermeture des sites d’exploitation pétrolière au début de la pandémie en raison des restrictions de mouvements, a pesé lourdement sur les IDE vers le Nigéria. Les flux entrants vers ce géant économique d’Afrique de l’Ouest sont ainsi passés de 3,3 milliards de dollars en 2019 à 2,6 milliards de dollars.
De son côté, le Sénégal a été l’une des rares économies à enregistrer des flux d’entrée plus importants en 2020, avec une augmentation de 39%, passant à 1,5 milliard de dollars, grâce à la hausse des investissements dans le secteur de l’énergie.
« Les flux mondiaux d’investissements directs étrangers (IDE) vont rester faibles en 2021 », souligne la CNUCED, dans une économie mondiale qui reste prise à la gorge par la pandémie de Covid-19. L’agence onusienne prévoit une nouvelle baisse de 5% à 10% par rapport à l’année écoulée.