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Ethiopie: l’armée érythréenne a tué « des centaines de civils » au Tigré, selon Amnesty

Des soldats érythréens ont tué « des centaines de civils » en novembre 2020 au Tigré, région du nord de l’Ethiopie en proie aux combats, lors d’un massacre qui pourrait constituer un crime contre l’humanité, accuse vendredi dans un rapport Amnesty International.

L’ONG base ses affirmations sur des témoignages de survivants – réfugiés au Soudan voisin ou joints par téléphone- et sur des images satellite de la ville d’Aksoum, une ville antique et sainte du nord du Tigré.

Le Tigré est en proie aux combats depuis le lancement, le 4 novembre, par le gouvernement éthiopien d’une opération militaire contre les forces du Front de libération du Peuple du Tigré (TPLF), parti qui gouvernait la région et qu’Addis Abeba a accusé d’avoir attaqué des bases de l’armée fédérale.

Plus encore, les troupes érythréennes se sont déchaînées et ont méthodiquement tué des centaines de civils de sang-froid, ce qui semble constituer des crimes contre l’humanité. Cette atrocité compte parmi les pires documentées à ce jour dans ce conflit », affirme Deprose Muchena, directeur régional de l’ONG pour l’Est et le Sud de l’Afrique.

 

Selon 41 survivants et témoins interrogés par Amnesty, les troupes éthiopiennes et érythréennes ont pris le contrôle d’Aksoum le 19 novembre, « lors d’une vaste offensive, tuant et déplaçant les civils par des bombardements et des tirs indiscriminés ».

« Durant les neuf jours qui ont suivi, l’armée érythréenne s’est livrée à un pillage généralisé et à des exécutions extrajudiciaires », affirme Amnesty.

Les témoins ont identifié les Erythréens grâce à leurs véhicules, leur langue et des scarifications caractéristiques sur leurs visages. Certains ont même ouvertement affirmé leur nationalité.

Les pires violences ont été commises les 28 et 29 novembre, en représailles à une attaque menée par un groupe de miliciens pro-TPLF contre des militaires érythréens.

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