L’Azerbaïdjan a expédié 500 tonnes d’armes vers Brazzaville
Le Congo-Brazzaville a importé en toute discrétion quelque 500 tonnes d’armes d’Azerbaïdjan, révèle une enquête publiée avant l’élection du 21 mars dans ce pays d’Afrique centrale où le président Denis Sassou Nguesso est candidat à un nouveau mandat.
Au total l’Azerbaïdjan a livré des armes à au moins 17 reprises depuis 2015 au Congo-Brazzaville, indique l’étude de l’OCCRP (Organized crime and corruption project), qui se présente comme « un groupement de journalistes d’enquête fondé en 2006 ».
La dernière livraison daterait de janvier 2020: « Plus de 100 tonnes d’armement ont été envoyés depuis l’Azerbaïdjan à la garde républicaine du Congo-Brazzaville, dont 775 obus de mortier, et 400 caisses de roquettes ».
Ce dernier transfert d’armes « a suscité l’inquiétude chez les opposants » qui pensent « que Sassou Nguesso se prépare à utiliser la force si nécessaire pour se maintenir au pouvoir à l’approche des élections du 21 mars ».
« Au moins deux envois livrés entre 2015 et 2018 ont été parrainés par l’Arabie saoudite, à un moment où Riyadh examinait la candidature du Congo-Brazzaville à l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) », lit-on dans les colonnes du quotidien sud-africain Mail and Guardian, qui fait partie du consortium OCCRP.
Ces livraisons d’armes ont été faites en toute discrétion. Le Congo-Brazzaville « n’a fait état d’aucune livraison d’armes depuis trois décennies », selon l’enquête. Le pays n’est pas sous le coup d’un embargo, et n’a donc pas l’obligation de déclarer ses importations d’armes.
L’OCCRP affirme avoir obtenu des « plans de vol » et des « inventaires d’armes » pour documenter son enquête.
Le coût de la dernière livraison d’armes de janvier 2020 a été évalué à 10 millions de dollars par un expert.
Ces livraisons d’armes ont été faites en toute discrétion. Le Congo-Brazzaville « n’a fait état d’aucune livraison d’armes depuis trois décennies », selon l’enquête. Le pays n’est pas sous le coup d’un embargo, et n’a donc pas l’obligation de déclarer ses importations d’armes.
L’OCCRP affirme avoir obtenu des « plans de vol » et des « inventaires d’armes » pour documenter son enquête.
Le coût de la dernière livraison d’armes de janvier 2020 a été évalué à 10 millions de dollars par un expert.