Barrage sur le Nil: L’Egypte et le Soudan proposent une médiation quadripartite
Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a critiqué samedi l’intention de l’Ethiopie de procéder à la seconde phase de remplissage de son mégabarrage sur le Nil, lors de sa première visite au Soudan depuis l’éviction de l’ancien président Omar el-Béchir en 2019.
« Nous rejetons la politique qui consiste à imposer un fait accompli et à étendre le contrôle sur le Nil bleu via des mesures unilatérales sans tenir compte des intérêts du Soudan et de l’Egypte », a-t-il affirmé dans une déclaration diffusée par la télévision soudanaise.
Sissi s’exprimait à l’issue d’entretiens avec le chef du Conseil souverain de transition soudanais, le général Abdel Fattah al-Burhane, et avec le Premier ministre Abdallah Hamdok.
L’Egypte, qui dépend du Nil pour environ 97% de son irrigation et de son eau potable, considère le barrage comme une menace pour son approvisionnement en eau.
Le Soudan espère que le barrage régulera les inondations annuelles mais craint que ses propres barrages ne soient endommagés si la seconde phase du remplissage est enclenchée avant de parvenir à un accord.
Addis Abeba, qui avait annoncé en juillet avoir atteint son objectif de remplissage du barrage pour la première année, dit vouloir poursuivre le processus, qu’un accord soit conclu ou non.
L’Egypte et le Soudan ont « convenu de relancer les négociations par une médiation quadripartite incluant l’Union africaine, les Nations unies, l’Union européenne et les Etats-Unis (…) afin de parvenir à un accord avant la saison des inondations », a déclaré Sissi.