Côte d’Ivoire. A l’école de la lutte antiterroriste
Une Académie internationale de lutte contre le terrorisme (AILCT) a été inaugurée, jeudi à Abidjan, dans le but de contribuer aux efforts déployés par les Etats ouest-africains pour la lutte contre les mouvements jihadistes.
Située à Jacqueville, près d’Abidjan, sur une superficie de 1.100 hectares, l’Académie se compose, entre autres, de trois bâtiments permettent d’accueillir « trois stages de formation pour 25 stagiaires » qui participent à des entraînements des forces spéciales et sont formés à faire face à la menace terroriste.
La cérémonie d’inauguration a eu lieu en présence du premier ministre ivoirien Patrick Achi, du ministre de la Défense, Téné Birahima Ouattara, aux côtés du ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian.
Quelque 500 stagiaires ouest-africains ont déjà été formés depuis 2017 à l’Académie, avant même son inauguration, selon M. Birahima Outtara.
Selon Patrick Achi, « l’AILCT sera l’avant-garde de la riposte d’une Afrique de l’Ouest libre et consciente, spécialement entrainée et irrémédiablement déterminée » à lutter contre les jihadistes.
« Le fléau du terrorisme n’est pas une fatalité ni en Afrique ni ailleurs, c’est une menace qu’il nous faut combattre, comme nous continuerons à le faire au Sahel et comme nous le ferons ici ensemble », a déclaré de son côté le ministre français des AE.
« Nous le faisons avec cohérence et pragmatisme, en mobilisant les meilleurs spécialistes dans des infrastructures optimales », a ajouté le chef de la diplomatie française.
« Nous savons que notre responsabilité, c’est de combattre ensemble cet ennemi commun dont les exactions au Sahel nous concernent directement, car sur la carte des menaces, le Sahel est la frontière Sud de l’Europe et la frontière Nord des Etats du Golfe de Guinée », a-t-il dit.
L’inauguration de l’Académie intervient trois jours après une attaque dans le nord de la Côte d’Ivoire, à la frontière avec le Burkina Faso, lors de laquelle un soldat ivoirien a été tué.
Cette attaque est la troisième en un peu plus de deux mois commise dans cette région. La localité de Tougbo visée lundi se trouve à quelques km seulement de la frontière burkinabè.