Afrique du Sud: des militaires déployés dans une zone très touchée par le covid
L’Afrique du Sud a déployé du personnel militaire médical dans la province de Gauteng, fortement touchée par l’épidémie de Covid-19, pour aider les professionnels de santé à faire face à une recrudescence des cas, a annoncé vendredi la ministre de la Santé.
Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a renforcé mardi les mesures de lutte contre le coronavirus, prolongeant le couvre-feu d’une heure et imposant un contrôle plus strict de la vente d’alcool, face à une troisième vague de la pandémie de Covid-19.
Officiellement pays du continent le plus touché par le virus, l’Afrique du Sud, durement frappée par une deuxième vague fin 2020, connaît depuis deux semaines un doublement du nombre de contaminations quotidiennes et une augmentation de près de 60% des hospitalisations.
La province de Gauteng, la plus peuplée -qui abrite la capitale administrative Pretoria et le centre financier de Johannesburg-, est l’épicentre actuel de l’épidémie, représentant environ 60% de la dernière augmentation quotidienne des cas.
« Nous avons demandé des capacités supplémentaires pour aider Gauteng en termes d’aide militaire », a déclaré vendredi la ministre par intérim de la Santé, Mmamoloko Kubayi-Ngubane, lors d’un point de presse virtuel. Elle a ajouté que le déploiement commencerait « à partir d’aujourd’hui » sans toutefois préciser le nombre de militaires déployés.
L’armée fournira un soutien aux agents de santé submergés par une récente augmentation du nombre de patients hospitalisés, et aidera pour les tests et la recherche des cas contacts.
L’Afrique du Sud a enregistré mercredi plus de 13.000 nouveaux cas de Covid-19, soit le nombre de nouvelles infections le plus élevé en 24 heures de ces cinq derniers mois, selon des statistiques officielles.
Les admissions à l’hôpital ont augmenté de près de 60% au cours des deux dernières semaines.
Cette recrudescence coïncide avec les difficultés du programme de vaccination.
L’Afrique du Sud compte plus d’1,76 million de cas recensés pour quelque 58.000 décès.