Mauritanie. La Police enquête sur une affaire de rétrocommission au sein de la SOMAGAZ
La Police des crimes économiques a ouvert ce samedi une enquête sur une affaire de rétrocommission secouant la Société Mauritanienne de Gaz (SOMAGAZ). La Police a également saisi le passeport de plusieurs responsables de la Société.
L’enquête a été ouverte suite à une plainte de la société sénégalaise Entreprises Industrielles accusant des intermédiaires mauritaniens de lui avoir exigé le versement de 5% de commission sur un marché public.
Selon des documents obtenus par Alakhbar, le marché concerne la construction en faveur de SOMAGAZ d’une sphère GPL de 3300 M3, la réhabilitation et la requalification de deux sphères de 2000 M3 chacune, la réhabilitation du réseau incendie, et la mise à niveau du système anti-incendie.
Entreprises Industrielles accuse également « la personne chargée des marchés publics du Ministère du Pétrole et de l’Energie d’avoir rendu le marché infructueux ».
Dans sa plainte adressée à la Commission de Régalement des Différends, la société sénégalaise indique : « Nous avons déjà effectué en 2008 une étude pour le compte du group allemand qui a été consulté par la SOMAGAZ pour faire un cahier de charge concernant justement ces consultations. Nous nous sommes rendus sur place et nous avons fait une vérification technique approfondie sur les sphères, le réseau incendie et les installations annexes. Nous avions à l’époque été étonnés que la SOMAGAZ puisse continuer à travailler dans ces conditions. Ce n’est que par miracle qu’une catastrophe n’est pas intervenue »
(Al Aakhbar)