Rapport. La FAO alerte sur une aggravation de la faim dans le monde en raison du coronavirus
La faim dans le monde s’est considérablement aggravée en 2020, une situation probablement liée en grande partie aux répercussions de la pandémie de Covid-19, a averti l’agence des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO) dans un rapport publié lundi.
«On n’a pas encore une image complète de l’impact de la pandémie, mais d’après un rapport établi conjointement par plusieurs organismes des Nations Unies, un dixième environ de la population mondiale – ce qui pourrait représenter jusqu’à 811 millions de personnes – était en situation de sous-alimentation en 2020», souligne la FAO dans son rapport annuel sur l’état de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde.
Le rapport est publié conjointement par la FAO, avec le concours de quatre organismes de l’ONU (le Fonds international de développement agricole (FIDA), l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), le Programme alimentaire mondial (PAM) et le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF)).
Les éditions précédentes du rapport donnaient déjà l’alerte, signalant que la sécurité alimentaire de millions de personnes – dont beaucoup d’enfants – était en jeu, rappelle le document.
«Malheureusement, la pandémie continue de faire ressortir les faiblesses de nos systèmes alimentaires, lesquelles mettent en péril la vie et les moyens d’existence des personnes partout dans le monde», déclarent dans l’avant-propos les chefs de secrétariat des cinq organismes.
«Le Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires, le Sommet de la nutrition pour la croissance et la vingt-sixième Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (COP26), qui ont tous lieu cette année, offrent une occasion unique de progresser vers l’objectif de la sécurité alimentaire et de la nutrition par la transformation des systèmes alimentaires», fait observer la même source.
«Les conclusions auxquelles aboutiront ces grandes manifestations», ajoutent les cinq chefs de secrétariat, «auront une incidence déterminante […] sur la deuxième moitié de la Décennie d’action des Nations Unies pour la nutrition» – un engagement pris au niveau mondial qui cherche encore son rythme.