Le FMI accorde un crédit de 1,5 milliard de dollars à la RDC
La République démocratique du Congo a conclu un programme avec le Fonds monétaire international (FMI), première étape du décaissement d’un crédit d’1,5 milliard de dollars étalé sur trois ans, assorti d’exigences de transparence dans le secteur minier, a-t-on appris vendredi de source officielle.
« Mon gouvernement a obtenu l’approbation du programme du FMI octroyant une facilité élargie de crédit à hauteur de 1,5 milliard de dollars », a écrit le Premier ministre Jean-Michel Sama Lukonde.
« Belle avancée pour appuyer nos réformes. Continuer à améliorer les conditions de vie de nos populations reste notre priorité », a-t-il ajouté.
« Le premier décaissement est immédiat: l’équivalent de 217 millions de dollars », a déclaré le représentant résident du FMI en RDC, Gabriel Leost. Il y aura ensuite « des décaissements successifs qui eux, seront en lien avec ce qu’on appelle revue du programme », c’est-à-dire des évaluations semestrielles de la bonne exécution du programme, a-t-il expliqué.
Ces évaluations se feront sur la base de trois engagements pris par le gouvernement congolais relatifs à la mobilisation des recettes et l’exécution des dépenses essentielles et d’investissement; l’amélioration de la politique monétaire; la lutte contre la corruption particulièrement par « la publication à la fois des contrats (miniers) passés qui ne l’ont pas encore été et la publication des contrats à venir », a détaillé M. Leost.
L’objectif de ce programme est de catalyser d’autres financements et d’attirer des investissements privés.
Un précédent programme avec le FMI avait été arrêté brusquement fin 2012, après le refus du régime de l’ancien président Joseph Kabila (janvier 2001- janvier 2019) de publier des contrats de cession des parts de l’État dans des entreprises minières.
Géant fragile d’Afrique centrale dotée d’immenses ressources notamment minières, la majorité de la population de la RDC vit avec 1,25 dollar par jour, selon l’ONU.
La RDC occupe la 170e place sur 179 dans le classement de Transparency international en 2020.