L’Angola approuve l’envoi de militaires pour le rétablissement de la paix au nord du Mozambique
L’Assemblée nationale angolaise vient d’approuver la décision d’envoyer des militaires dans le cadre de la Force en attente de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), en vue de contribuer au rétablissement de la paix au Nord du Mozambique.
Le projet de résolution autorisant le Président de la république angolaise, en sa qualité de Commandant en chef des Forces armées angolaises (FAA), à envoyer des militaires pour rejoindre la Force en attente de la SADC au Mozambique, a été approuvé à l’unanimité.
S’exprimant à cette occasion, le ministre d’État et chef de la Maison de la sécurité du Président de la république, Francisco Pereira Furtado, a déclaré que le contingent angolais, composé de 20 militaires, commencera sa mission le 6 août prochain.
Rappelant que la contribution des États membres de la SADC est estimée à près de 13 millions de dollars, M. Furtado a souligné que la mission angolaise, qui s’étendra sur trois mois, est d’un coût global de plus de 1 million de dollars.
Dans cet élan, le parlement sud-africain a indiqué mercredi que le président sud-africain Cyril Ramaphosa a autorisé la mobilisation de 1.495 membres de l’armée pour aider le Mozambique voisin à lutter contre les rebelles extrémistes dans la province de Capo Delgado.
Mi-juillet, après plusieurs mois d’hésitation, le gouvernement mozambicain a demandé officiellement à la Communauté de développement de l’Afrique australe une intervention militaire contre les rebelles extrémistes dans le Nord du pays.
Les insurgés liés à l’État islamique EI seraient de plus en plus actifs depuis 2017 dans la province de Cabo Delgado, riche en gisements gaziers.
En mars dernier, des militants du groupe Ansar al-Sunna ont pris le contrôle de la ville de Palma, à proximité d’un énorme projet gazier impliquant la compagnie pétrolière française Total et d’autres sociétés énergétiques internationales. L’attaque a fait des dizaines de victimes et poussé des dizaines de milliers d’habitants à fuir la ville.
Dans ce contexte, les chefs de la SADC ont approuvé, fin juin lors d’un sommet extraordinaire à Maputo, le déploiement de forces armées pour lutter contre les groupes extrémistes dans le nord du Mozambique.
La SADC a également exhorté ses États membres, en collaboration avec les agences humanitaires, à poursuivre leur soutien à la population touchée par les attaques perpétrées dans la province de Cabo Delgado.