Rapport climat: un « avertissement sévère » estime le Royaume-Uni, hôte de la COP26
Le Royaume-Uni, hôte en novembre de la conférence sur le climat COP26, a estimé lundi que le rapport des experts de l’ONU (Giec) constituait un « avertissement sévère » sur l’impact de l’activité humaine sur la planète et un appel à l’action.
Ce premier rapport d’évaluation depuis sept ans, adopté vendredi par 195 pays, affirme que les humains sont « indiscutablement » responsables des dérèglements climatiques et n’ont d’autre choix que de réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre, s’ils veulent en limiter les dégâts.
Ce constat choc constitue un « avertissement sévère de la part des scientifiques du monde entier », a estimé le gouvernement britannique dans un communiqué, s’inquiétant du « rythme alarmant » auquel « l’activité humaine endommage la planète ».
« J’espère que le rapport du Giec (…) constituera un signal d’alarme pour que le monde prenne des mesures dès maintenant, avant que nous nous retrouvions à Glasgow en novembre pour le sommet crucial de la COP26 », a déclaré le Premier ministre Boris Johnson, cité dans le communiqué.
Selon le dirigeant conservateur, « la prochaine décennie sera déterminante pour l’avenir de notre planète ». « Nous savons ce qu’il faut faire pour limiter le réchauffement de la planète: reléguer aux oubliettes le charbon et passer à des sources d’énergie renouvelables, protéger la nature et financer le climat », a-t-il ajouté.
La publication de ce rapport, qui affirme aussi que la planète devrait atteindre le seuil de +1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle autour de 2030 (dix ans plus tôt qu’estimé), intervient à quelques mois seulement de l’organisation par le Royaume-Uni à Glasgow (Ecosse) de la COP26 sur le climat.
« Notre message à chaque pays, gouvernement et entreprise est simple: suivez la science et assumez votre part de responsabilité pour que l’objectif de (rester sous les) 1,5°C soit atteint », a martelé dans le communiqué Alok Sharma, président de la COP26.
Le Royaume-Uni s’est engagé à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 et veut baisser ses émissions de CO2 de 78% d’ici 2035.
Mais il reste critiqué par les associations écologistes pour le maintien de certains nouveaux projets liés aux énergies fossiles.