La Cédéao condamne le coup d’Etat en Guinée
Le coup d’État en Guinée est « une violation claire » de la charte de bonne gouvernance de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), dont les dirigeants se sont réunis en sommet virtuel mercredi, a déclaré le président du Ghana Nana Akufo-Addo.
Des militaires emmenés par le chef des forces spéciales, le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, ont renversé le président Alpha Condé et pris le pouvoir en Guinée dimanche, suscitant un tollé international.
« Nous connaissons tous le sujet principal qui nous a amenés ici, à savoir l’incident malheureux et regrettable qui s’est produit en Guinée », a déclaré à l’ouverture du sommet M. Akufo-Addo, qui assure actuellement la présidence de l’organisation régionale.
L’objectif de la rencontre est de « discuter de notre réponse à cette violation claire de notre charte commune de bonne gouvernance dans la région Cédéao et donc (de déterminer, ndlr) quelles décisions nous voulons prendre en réaction » au putsch, a-t-il ajouté.
Dimanche, la Cédéao avait déjà condamné la prise de pouvoir par les militaires et l’arrestation du président Alpha Condé.
Les putschistes, qui ont promis une « concertation » nationale en vue d’une transition politique confiée à un futur « gouvernement d’union nationale » disent avoir agi pour mettre fin à « la gabegie financière » et au « piétinement des droits des citoyens ».
Ils ont dissous le gouvernement et les institutions et aboli la Constitution qu’avait fait adopter M. Condé en 2020 en invoquant ce changement de loi fondamentale pour se représenter après deux mandats, malgré des mois de contestation réprimée dans le sang.