Les dangers environnementaux, « le plus important défi » aux droits humains selon Michelle Bachelet
Les dangers environnementaux qui s’intensifient constituent « le plus important défi » pour l’exercice des droits humains, a affirmé lundi la Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme.
« Les crises interdépendantes liées à la pollution, au changement climatique et à la biodiversité multiplient les dangers – amplifiant les conflits, les tensions et les inégalités structurelles, et rendant les gens de plus en plus vulnérables », a déclaré Michelle Bachelet, à l’ouverture de la 48e session du Conseil des droits de l’homme à Genève (Suisse).
« En s’intensifiant, ces menaces environnementales constitueront le plus important défi pour l’exercice des droits humains de notre ère », a-t-elle affirmé, appelant les politiques à agir.
Mme Bachelet a souligné que cette « triple crise planétaire », liée notamment à l’action humaine, a déjà un large et direct impact sur toute une série de droits humains, tels que « les droits à une alimentation adéquate, à l’eau, à l’éducation, au logement, à la santé, au développement et même à la vie. »
« La pollution – générée par les mêmes modes de consommation et de production non durables que le changement climatique – est à l’origine d’un décès prématuré sur six », a-t-elle également relevé.
Famine à Madagascar, désertification au Sahel, submersion des côtes au Bangladesh, raréfaction des ressources en eau au Moyen-Orient, gigantesques incendies en Sibérie et en Californie, inondations en Chine et en Allemagne… Mme Bachelet a dressé une longue liste de crises environnementales qui mettent en danger la vie de larges pans de la population dans le monde.
« S’attaquer à la triple crise environnementale mondiale est un impératif humanitaire, un impératif de droits pour les droits humains, un impératif de consolidation de la paix et un impératif de développement », a affirmé Mme Bachelet. Avant d’ajouter: « C’est également réalisable ».