La RDC ferme plus de 80 % de ses facultés de médecine
Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a décidé la suspension de l’enseignement de médecine dans des dizaines d’établissements d’enseignement supérieur limitant à seize le nombre des universités où ce cursus est encore disponible.
Le ministre congolais de l’Enseignement supérieur et universitaire, Muhindo Nzangi, a annoncé dans un arrêté que seules seize universités sont désormais autorisées à inscrire des étudiants en médecine.
Cette décision découle des résolutions des états généraux de l’enseignement supérieur qui se sont tenus dans la ville de Lubumbashi, au Katanga.
Le professeur Antoine Tshimpi, coordinateur des états généraux, a expliqué à Anadolu que cette décision a été dictée par des « critères de viabilité ».
En RDC, « on voit une recrudescence d’établissements sanitaires partout. Vous avez des établissements où un infirmier donne trois, quatre voire cinq cours en médecine, le médecin vétérinaire donne des cours sur la médecine humaine. c’est grave », a-t-il déclaré à Anadolu.
Beaucoup de facultés fermées n’ont pas de professeurs, ni d’équipement, d’après ce responsable. « Une faculté de médecine, doit avoir un doyen médecin enseignant. Une faculté de médecine doit disposer de laboratoires de pratique, de biochimie, de physiologie, d’anatomie, d’au minimum trois professeurs permanents et deux professeurs au deuxième cycle, une bibliothèque etc », a-t-il expliqué.
La fermeture a été précédée d’une enquête du conseil national de l’ordre des médecins au courant de l’année.
« Les établissements concernés par cette mesure ont été désignés à la suite d’une enquête de terrain, dont les indicateurs de notation ont tenu compte de la qualité des infrastructures, des équipements et du corps académique », affirme le professeur Tshimpi.