En RDC, des entreprises chinoises accusées de piller l’or du Sud-Kivu
Pneus qui flambent, routes barrées, tirs de gaz lacrymogènes… Lundi 13 septembre, les habitants de Kitutu et de plusieurs villages du territoire de Mwenga se mobilisaient pour réclamer le départ des « Chinois ». Ce n’était pas la première fois.
Depuis quelques mois, les manifestations contre l’exploitation « illégale » de l’or par des sociétés étrangères ont pris de l’ampleur au Sud-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Certaines sont soupçonnées de détruire les champs et de polluer l’environnement.
« On ne peut plus boire d’eau chez nous à cause du cyanure utilisé pour l’exploitation de l’or par les Chinois. La communauté se demande quelle sera sa part dans tout ça », s’interroge Espoir Balangaliza, un habitant du village de Luhwindja, dans le territoire de Mwenga. D’autres entreprises sont accusées de ne pas indemniser les riverains ou, au mieux, de minorer ces indemnisations.
« Les premiers remous sociaux antichinois remontent à 2019 », explique Adrien Zawadi, président du Bureau de coordination de la société civile du Sud-Kivu. « Le problème, c’est que la population doit toujours se contenter des miettes », poursuit le militant. Son organisation estime qu’en trois ans, entre six et treize entreprises à capitaux chinois seraient apparues dans la province.
(avec LeMonde)