Guinée. le FNDC dresse une liste noire des personnes à exclure des affaires publiques
En Guinée-Conakry, la coalition qui avait animé la mobilisation contre le troisième mandat du président déchu Alpha Condé en 2019 et 2020, le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), a publié dimanche une liste de 62 personnes dont elle réclame l’exclusion des affaires publiques et de la transition.
Sur cette liste figurent beaucoup de membres de l’ancien gouvernement d’Alpha Condé, dont l’ex-Premier ministre Ibrahima Kassory Fofana et l’ex-ministre de la Défense Mohamed Diané, des commandants de police et de gendarmerie, des juges, dont le président de la Cour constitutionnelle, des procureurs, des gouverneurs et préfets.
Cette coalition de mouvements politiques et de la société civile a estimé que les personnes dont les noms figurent sur leur liste, « ont trahi leur serment » et ceci a permis à Condé d’obtenir un troisième mandat controversé en octobre 2020.
Ce mandat de trop « a plongé le pays dans une situation désastreuse sans précédent » et dans « une crise qui rendait fragile la paix et la stabilité sociale » en Guinée, a souligné le mouvement.
Selon le FNDC, « il est logique et même nécessaire de ne pas les associer à la gestion de la transition » et ces personnes « doivent être bannies de la transition pour le bonheur du peuple de Guinée ».
Les personnes sur la liste sont considérées comme étant « des présumés auteurs ou co-auteurs du putsch constitutionnel, des personnes à extirper de tout processus de retour à l’ordre constitutionnel, en attendant que la justice se prononce » sur leur sort.
Elles sont passibles de poursuites « devant une juridiction compétente de l’Union africaine ».
Créé en 2019, le FNDC rassemble des opposants au troisième mandat de l’ex-président guinéen Alpha Condé.
Mouvement à l’origine des manifestations d’octobre 2019 contre la modification de la Constitution en Guinée, le FNDC s’est érigé contre le projet de troisième mandat du président Condé.