Libye: le Parlement adopte la loi électorale régissant les législatives
Le Parlement libyen a adopté la loi électorale régissant les élections législatives, a annoncé lundi son porte-parole, plus de trois semaines après l’adoption d’une loi controversée encadrant le volet présidentiel du double scrutin prévu en décembre.
« Approbation de la loi électorale pour la Chambre des représentants lors de la session d’aujourd’hui », a annoncé sur Twitter le porte-parole du Parlement, Abdallah Bliheq.
Plongée dans le chaos après la chute en 2011 du régime de Mouammar Kadhafi, la Libye tente de s’extraire d’une décennie de conflit marquée par l’existence de pouvoirs rivaux et par des violences sanglantes.
Après la fin des combats à l’été 2020 entre les deux camps rivaux, un gouvernement unifié et transitoire avait été formé en mars pour mener la transition. La formation de ce cabinet au terme d’un processus politique parrainé par l’ONU a offert une lueur d’espoir.
Cet exécutif, dirigé par l’homme d’affaires Abdelhamid Dbeibah, avait été chargé par 75 personnalités libyennes de tous bords, réunies sous l’égide de l’ONU, d’unifier les institutions et d’achever l’interminable transition politique, en organisant des élections législatives et présidentielles le 24 décembre.
L’approbation de la loi sur les législatives intervient un peu plus de trois semaines après l’adoption par le Parlement siégeant à Tobrouk (est) d’une loi régissant l’élection du futur président, ratifiée sans être soumise à un vote et favorisant l’homme fort de l’Est, Khalifa Haftar, au grand dam des autorités de Tripoli.
Cruciales pour l’avenir du pays, ces élections restent hypothétiques, en raison des profondes divisions qui continuent de faire rage entre les caciques libyens. La campagne électorale, elle, n’a pas encore commencé.
Des représentants du Haut Conseil d’Etat libyen (HCE), instance faisant office de Sénat –installé à Tripoli– et du Parlement s’étaient retrouvés la semaine dernière à Rabat, au Maroc, sans faire état d’accord sur la loi électorale contestée pour la présidentielle. Ils avaient alors appelé la communauté internationale à soutenir le processus politique en cours dans le pays.