Forêt d’Afrique centrale : ce qu’il reste à sauver
Le massif forestier africain séquestre l’équivalent de dix années mondiales d’émissions de CO2, à condition de freiner la déforestation en République démocratique du Congo.
A quelques semaines de la conférence des Nations unies sur le climat à Glasgow, le regard des défenseurs de l’environnement est braqué sur la République démocratique du Congo (RDC). Le gouvernement a annoncé la levée prochaine du moratoire sur l’attribution de nouvelles concessions forestières, en vigueur depuis 2002.
Pour Greenpeace et Rainforest Foundation UK, à la tête d’une coalition de quarante ONG internationales et locales, cette décision aboutira à livrer la deuxième plus grande forêt tropicale de la planète après l’Amazonie à l’exploitation industrielle, avec des conséquences graves pour le climat, la biodiversité et les populations dont la vie en dépend.
La RDC possède plus de 60 % du massif qui s’étend du Cameroun à l’Ouest jusqu’au Rwanda à l’Est. « Nous sommes à la veille d’un échec historique dans la protection d’une des plus grandes forêts tropicales du monde, et peut-être la dernière servant encore de puits de carbone », a alerté, le 23 septembre, Joe Eisen, directeur de Rainforest Foundation UK.
(avec LeMonde)