Centrafrique : Touadéra décrète un cessez-le-feu unilatéral et immédiat
Le président centrafricain, Faustin-Archange Touadéra, a décrété, vendredi 15 octobre, un « cessez-le-feu unilatéral » de son armée et ses alliés dans la guerre qu’ils mènent contre les rebelles.
« Je viens vous annoncer ce soir la fin des opérations militaires sur l’ensemble du territoire national, à compter de ce jour à minuit », a annoncé vendredi soir le président Touadéra à la radio et télévision nationale.
« Le cessez-le-feu unilatéral immédiat est la démonstration (…) de ma ferme volonté de privilégier la voie du dialogue » dans le règlement de la crise qui secoue la RCA depuis plusieurs mois, a souligné le président centrafricain.
Selon Touadéra, ce cessez-le-feu unilatéral immédiat a aussi des raisons humanitaires car il permettra aux centrafricains des zones occupées par les rebelles et les autres groupes armés, d’accéder à l’aide humanitaire, aux services sociaux de base, de circuler et de vaquer librement à leurs occupations quotidiennes.
Le président centrafricain a précisé que le cessez-le-feu immédiat ne fait pas obstacle à l’exercice aux forces de sécurité intérieure dans leurs missions régaliennes, notamment le maintien de l’ordre public et ces forces pourraient réagir en cas de « légitime défense » pour « protéger l’intégrité du territoire national et les institutions de la République contre toute forme de menaces ».
« Un engagement qui figure sur la feuille de route pour la paix, issue du dernier sommet de l’organisation sous-régionale. Les principaux leaders de la CPC, à l’exception de Nourredine Adam et Ali Darassa, respectivement leaders du FPRC et de l’UPC, ont signé l’engagement de cesser toute action armée sur le territoire national », a rappelé Touadéra.
Il a appelé les leaders de la Coalition des patriotes pour le changement (CPC ) et les représentants désignés et le gouvernement à prendre toutes les dispositions nécessaires pour le cantonnement, dans des meilleurs délais, des combattants des groupes rebelles.
La déclaration d’un cessez-le-feu « n’est pas une décision facile à prendre », a reconnu Touadéra, mais il le faut pour « donner la chance à la paix, à la sécurité et au vivre ensemble » en RCA.
La Centrafrique est le théâtre d’une guerre civile depuis le putsch qui a renversé François Bozizé en 2013.
(Agence Anadolu)