Plus de 100 millions d’Africains menacés par le réchauffement climatique d’ici à 2030, selon l’ONU
Une centaine de millions de personnes extrêmement pauvres sont menacées par l’accélération du réchauffement climatique en Afrique, où les rares glaciers devraient avoir disparu d’ici aux années 2040, a indiqué l’ONU mardi 19 octobre.
Dans un rapport sur l’état du climat en Afrique publié à moins de deux semaines de l’ouverture de la COP 26 à Glasgow, l’ONU met en évidence la vulnérabilité disproportionnée de l’Afrique et souligne que le changement climatique a contribué à aggraver l’insécurité alimentaire, la pauvreté et les déplacements de population sur le continent l’an dernier.
« D’ici à 2030, on estime que jusqu’à 118 millions de personnes extrêmement pauvres [c’est-à-dire vivant avec moins de 1,90 dollar par jour] seront exposées à la sécheresse, aux inondations et aux chaleurs extrêmes en Afrique si des mesures adéquates ne sont pas prises », a déclaré la commissaire à l’économie rurale et à l’agriculture de la Commission de l’Union africaine (UA), Josefa Leonel Correia Sacko, dans l’avant-propos du rapport.
« En Afrique subsaharienne, le changement climatique pourrait entraîner jusqu’à 3 % de baisse supplémentaire du produit intérieur brut d’ici à 2050 », a-t-elle ajouté.
Ce rapport, coordonné par l’Organisation météorologique mondiale (OMM) de l’ONU, est le fruit d’une collaboration avec la Commission de l’UA, la Commission économique pour l’Afrique et diverses organisations scientifiques internationales et régionales et des Nations unies.